Couvertures de livres des années 60

by CJ McDaniel // juillet 8  

Les années 1960 ont été une période vraiment étrange de l’histoire, pas seulement en Amérique, mais vraiment dans le monde entier. Il se passait des choses qui allaient changer l’humanité pour toujours. Les événements qui ont conduit à l’atterrissage inspirant sur la lune ont créé une effusion de romans de science-fiction qui ont été immensément populaires au cours de cette décennie. Mais aussi populaires qu’ils étaient, ils ne pouvaient pas dominer deux esprits humains importants: l’enfant et le durable. Indépendamment de ce qui se passait, les années 60 ont trouvé l’humanité continuellement tournée vers l’avenir, et la recherche s’est fondue dans les livres les plus populaires de l’époque.

 

Couverture des années 60 - Une ride dans le tempsA Wrinkle in Time de Madeleine L’Engle

Parfois, le titre d’un livre peut vraiment atteindre et attirer les lecteurs et les rendre si intensĂ©ment intĂ©ressĂ©s qu’ils n’ont pas d’autre choix que de feuilleter les pages et de dĂ©couvrir l’histoire. Ce titre ne saute pas nĂ©cessairement de la page, mais il commence un processus de rĂ©flexion intĂ©ressant chez le lecteur qui peut commencer par quelque chose d’aussi simple qu’un sourcil levĂ© par curiositĂ©. C’est tout ce que le titre a Ă  faire sur cette couverture, car alors l’image frappante prend le dessus et attire vraiment le lecteur. Une Ă©trange silhouette ailĂ©e semble porter une bulle avec trois personnes Ă  l’intĂ©rieur, Ă  travers une vallĂ©e avec plusieurs autres de ces mĂªmes bulles. Qui sont ces gens et pourquoi sont-ils dans une bulle? Quelle est cette crĂ©ature ailĂ©e et oĂ¹ emmène-t-elle les gens? L’endroit oĂ¹ ils se trouvent en gĂ©nĂ©ral est une autre question intense qui va piquer le lecteur potentiel parce que le paysage ressemble Ă  quelque chose d’une planète lointaine ou d’un film de science-fiction que tout ce qui pourrait Ăªtre trouvĂ© sur terre. Tant de questions vont surgir dans la tĂªte du lecteur qu’ils vont Ăªtre surmontĂ©s par eux et ont besoin de trouver au moins quelques rĂ©ponses, c’est pourquoi cette couverture a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme si habilement conçue.

 

Couverture des années 60 - Fleurs pour AlgeronFleurs pour Algernon par Daniel Keyes

« Rat dans un labyrinthe Â» n’est gĂ©nĂ©ralement pas un terme attachant et est utilisĂ© par ceux qui se sentent coincĂ©s dans quelque chose dans leur vie, avec peu d’espoir de trouver une issue. Cette couverture puise immĂ©diatement dans ce paysage mental dĂ©sespĂ©rĂ© et parfois hostile avec une image simple mais efficace sur le devant d’un labyrinthe grossièrement fait, avec le stĂ©rĂ©otype du petit rat blanc en train de se frayer un chemin. Ce qui le rend plus efficace, c’est le titre utilisĂ© en conjonction avec cette image. « Flowers for Algernon Â» donne un sentiment entièrement diffĂ©rent, car les fleurs sont considĂ©rĂ©es comme belles, belles, apaisantes et belles. Le fait qu’ils soient donnĂ©s en cadeau d’affection rend l’image un choix curieux pour la couverture, mais c’est ce qui la rend si efficace. Les sentiments agrĂ©ables et calmes qui viennent Ă  l’esprit avec le titre se heurtent brillamment aux sentiments durs et nĂ©gatifs du labyrinthe et crĂ©ent une petite tempĂªte de curiositĂ© dans l’esprit du lecteur. Afin de savoir pourquoi ces deux ont Ă©tĂ© mis ensemble, ils devront prendre le livre et lire, ce qui est exactement ce que la couverture voulait.

 

Couverture des années 60 - The Giving TreeL’arbre qui donne par Shel Silverstein

Certaines gĂ©nĂ©rations d’aujourd’hui se souviennent peut-Ăªtre encore de ce livre d’enfance sur un arbre qui aimait tant un enfant, qu’il donnait et donnait jusqu’à ce qu’il ne reste littĂ©ralement plus rien. MĂªme pour ceux qui n’ont jamais lu cette histoire inspirante et touchante, la couverture est capable de raconter une petite histoire avec une illustration simple mais efficace d’un grand arbre manifestement sain pliant l’une de ses branches afin de laisser tomber une pomme rouge vif dans les mains du petit enfant ci-dessous. Il y a tellement de vert utilisĂ© sur cette couverture, ce qui fait penser aux lecteurs Ă  la santĂ©, Ă  la vitalitĂ©, Ă  la fraĂ®cheur; Surtout quand il s’agit de la nature et de notre propre durĂ©e de vie. L’arbre a Ă©videmment sa propre vie sensible et a dĂ©veloppĂ© un attachement au petit enfant lorsqu’il abandonne volontairement l’une de ses pommes. Le titre laisse entendre que ce fruit ne sera pas le seul Ă©change entre le morceau de nature et la personne, et invite les lecteurs Ă  s’asseoir, Ă  ouvrir la couverture et Ă  profiter d’un peu de verdure pour eux-mĂªmes.

 

Couverture des années 60 - La souche AndromèdeLa souche Andromède par Michael Crichton

Peu de choses Ă©voquent le genre de rĂ©ponse chez les gens comme la peur de la contagion et de la maladie. Les annĂ©es 60 ont marquĂ© une pĂ©riode de l’histoire oĂ¹ le monde entier a retenu son souffle, craignant les bombes qui tombent et les retombĂ©es nuclĂ©aires, c’est pourquoi le symbole de risque biologique qui se dĂ©tache au centre de la couverture est la partie la plus importante qui attirera immĂ©diatement l’attention des lecteurs. Les gens ont peur de l’inconnu, c’est pourquoi ce simple symbole peut causer tant de panique – il indique gĂ©nĂ©ralement un danger que les gens savent dangereux, mĂªme s’ils ne savent pas exactement pourquoi. Ce symbole infĂ¢me placĂ© sur un cadran d’horloge augmente son effet, car il indique alors au lecteur que cette histoire va se rĂ©sumer au fil, oĂ¹ chaque seconde va compter. Le faisceau de lumière rouge Ă©manant du centre du symbole et se propageant dans l’obscuritĂ© de l’arrière-plan montre de petits dĂ©bris Ă  mesure qu’il s’éloigne de la source. Le lecteur ne sait pas exactement ce qu’est ce dĂ©bris, mais il est sĂ»r de dĂ©couvrir si seulement il ouvre cette couverture et lit les pages qu’il contient. Cette reprise est un exemple fantastique de l’utilisation de la peur des gens Ă  leur Ă©gard et de leur faire face d’une manière sĂ»re mais qui touche toujours intensĂ©ment leurs Ă©motions. De la sĂ©curitĂ© dâ€™Ăªtre au-delĂ  de l’histoire, et de ne lire qu’en tant qu’étranger qui regarde Ă  l’intĂ©rieur, ils savent que « la souche andromède Â», quelle qu’elle soit, ne peut pas rĂ©ellement les blesser, et ils peuvent s’asseoir et profiter du roman dont la couverture les a attirĂ©s.

 

Couverture des années 60 - PapillonPapillon par Henri Charriere

La non-fiction n’est pas toujours un favori parmi la majoritĂ© des lecteurs, mais c’est de la non-fiction pas comme les autres. L’histoire vraie d’un homme qui a non seulement Ă©tĂ© accusĂ© d’un crime qu’il n’a pas commis, mais qui a Ă©tĂ© injustement condamnĂ© Ă  la prison et qui a ensuite passĂ© sa vie Ă  tenter de s’échapper; Ce livre, pour ceux qui connaissent mĂªme de loin le nom, est sĂ»r de se lire comme une fiction et dâ€™Ăªtre tout aussi divertissant. Pour les lecteurs qui ne connaissent rien d’Henri Charrière, ils ne sont peut-Ăªtre pas aussi enclins Ă  lire une histoire vraie, mais la couverture va rendre incroyablement difficile pour eux de rĂ©sister Ă  l’envie de feuilleter ces pages. Comme beaucoup d’images, les clĂ´tures Ă  mailles de chaĂ®ne sous forme de barreaux et de prisons suscitent une rĂ©ponse spĂ©cifique chez de nombreuses personnes. Personne n’aime qu’on lui enlève sa libertĂ©, qu’on lui prenne au piège, comme le fond de cette couverture le fait immĂ©diatement sentir. « Papillon Â» est le titre et le symbole d’une personne piĂ©gĂ©e derrière cette mĂªme clĂ´ture, et de ce cĂ´tĂ©, du cĂ´tĂ© du lecteur, il y a un papillon brillamment vif – l’un des symboles ultimes de la libertĂ©. Le bel insecte semble se reposer doucement sur les barreaux, narguant presque le prisonnier de l’autre cĂ´tĂ©, se moquant et montrant Ă  quel point il pourrait facilement s’envoler, Ă  quel point il est vraiment proche et pourtant ne peut toujours pas Ăªtre atteint. Il y a un symbolisme extrĂªmement puissant utilisĂ© avec cette couverture qui a Ă©tĂ© habilement utilisĂ© pour vraiment faire comprendre l’histoire dans les pages et faire ressentir au lecteur potentiel ce prisonnier. Avoir envie qu’il s’échappe autant qu’Henri Charriere voulait s’en sortir.

 

About the Author

CJ grew up admiring books. His family owned a small bookstore throughout his early childhood, and he would spend weekends flipping through book after book, always sure to read the ones that looked the most interesting. Not much has changed since then, except now some of those interesting books he picks off the shelf were designed by his company!